5 maladies les plus fréquentes chez un Pogona Vitticeps

Les différentes phases (couleur) du Pogona Vitticeps
8 mars 2017
Comment savoir si un Pogona Vitticeps est content, stressé ou agressif ?
13 mars 2017

5 maladies les plus fréquentes chez un Pogona Vitticeps

Connu également sous l’appellation bearded dragon ou agame barbu, le Pogona vitticeps est un lézard caractéristique des zones désertiques d’Australie. Il fait de plus en plus d’adeptes, au point d’accéder au statut de nouvel animal domestique. Facile à élever, le reptile peut toutefois être sujet à de multiples maladies.

La coccidiose du Pogona

Classée dans la catégorie des parasitoses digestives, la coccidiose est une affection parasitaire provoquée par Isospora amphiboluri. Cette maladie particulièrement contagieuse s’avère être la première cause de mortalité chez un Pogona Vitticeps en captivité. Elle peut atteindre des individus de tout âge et et de sexe.

La coccidiose se transmet de manière horizontale. Un individu peut être contaminé après avoir ingéré des aliments souillés ou des insectes ayant consommé des matières fécales. On parle alors de contamination oro-fécale. Certains chercheurs émettent néanmoins l’hypothèse d’un mode de transmission vertical. Il n’est effectivement pas rare de trouver des juvéniles affectés alors qu’ils n’ont pas été en contact avec des individus adultes.

Enfin, la coccidiose résulte le plus souvent d’une mauvaise hygiène. Elle est aussi très fréquente dans un terrarium ne remplissant pas l’ensemble des paramètres entretien.

L’ostéofibrose du Pogona

L’ostéofibrose est une des affections métaboliques résultant d’une mauvaise maintenance. On parle notamment d’une alimentation pauvre en calcium. Une autre cause : dans un terrarium dépourvu de néons spécifiques (ou trop vieux), le reptile ne capte pas non plus les ultraviolets nécessaires pour la synthèse de vitamine D3. Par la suite, la faible absorption intestinale de calcium provoque une diminution progressive du taux de calcium sanguin.

Les symptômes de l’ostéofibrose sont multiples. Le reptile peut avoir des doigts déformés et des mâchoires molles Il peut aussi être sujet à l’anorexie ou la myasthénie. On peut également observer des tremblements et dans les pires des cas, de véritables crises de tétanie. Lors de la manipulation ou lorsque l’animal sollicite sa musculature, des fractures en bois vert peuvent encore se produire. Des lésions de déminéralisation de tout le tissu osseux peuvent également se constater. Enfin, très difficilement soignable, l’ostéofibrose figure parmi les principales causes de mortalité chez les Pogona Vitticeps.

L’abcès chez le Pogona Vitticeps

Très fréquent chez les Pogona Vitticeps, l’abcès est une maladie infectieuse due à des morsures entre congénères. On peut aussi parler de traumatisme ou d’abrasion. Cette affection se produit généralement au niveau des coudes et des genoux. Dans certains cas, elle évolue en arthrite septique.

L’abcès prend la forme d’une masse cutanée dure et froide. Ce second qualificatif s’explique par une formation lente et sans inflammation. Confiné dans une épaisse coque fibreuse, le pus se révèle ferme à cause de l’absence d’enzymes lysosomiales dans les granulocytes.

Un curetage soigneux est une des meilleures manières de traiter l’abcès. Il consiste à injecter de la tilétamine (ou zolazepam) dans le triceps brachial. Cette opération se fait par voie IM, en respectant une posologie précise : 5 mg/kg. Le curetage soigneux peut aussi solliciter un relais gazeux à l’isoflurane. Pour obtenir de meilleurs résultats, le recours à une antibiothérapie de 3 semaines (au minimum) est aussi envisageable. Un traitement à base d’enroflaxine (sur plusieurs mois) s’impose en cas d’atteinte osseuse.

Les stomatites du Pogona

Les stomatites comptent aussi dans la liste des maladies infectieuses affectant les Pogona Vitticeps. Résultant d’une blessure due à l’ingestion de substrat, ou bien d’une infection respiratoire profonde, elles peuvent respectivement être primaires ou secondaires. Des bactéries aérobies jouent ici le rôle d’agents pathogènes. Une affection mycosique (Candida, Aspergillus, Rhizopus….) n’est pas non plus à écarter. Dans des cas rares, on assiste aussi à la formation de tumeurs pulmonaires.

Les stomatites sont associées à divers symptômes. Elles peuvent se présenter sous forme de rhinites, avec rejet de muco-purulent lors des mouvements respiratoires. On les distingue d’une pneumopathie, laquelle est caractérisée par des bruits respiratoires anormaux et audibles à distance. Par ailleurs, l’individu sujet aux stomatites peut être léthargique ou surexcité. Respirant la gueule ouverte, il est amené à adopter une posture particulière due à des efforts d’expectoration. Son corps se contracte de manière significative et le tout s’accompagne d’une hypersalivation. Enfin, le soin se résume à un lavage trachéo-pulmonaire. Un acte thérapeutique permettant d’isoler les agents pathogènes et de liquéfier le mucus dans les poumons.

Les brûlures chez le Pogona Vitticeps

Pour un Pogona Vitticeps élevé dans un terrarium, les brûlures se contractent par exposition prolongée à une forte chaleur. En cause : des appareils de chauffage mal positionnés, un câble chauffant ou une ampoule, et à la portée du reptile. Il ne faut pas perdre de vue que le Pogona Vitticeps est capable de s’accoler des heures durant sur un objet brulant.

On note 4 degrés de brûlures. Le premier est superficiel et n’affecte que l’épiderme. Le second peut atteindre le derme et s’accompagne d’un œdème sous-cutané. Le troisième se caractérise par la destruction totale de la peau et de son innervation. Enfin, les brûlures de quatrième degré détruisent la paroi musculaire, en dévoilant la cavité cœlomique.